La Symbolique des Lieux dans un roman ou une série : un secret de création

Vous êtes lecteur ou lectrice de romans ?

Vous dévorez les séries télé ?

Alors vous avez forcément voyagé à travers mille lieux.

Ce que vous ne savez pas, c’est que ces lieux ont eu un impact sur vous.

Forcément.

Mais insidieusement. De façon invisible sur votre ressenti de l’histoire.

Rassurez-vous, l’auteur ou le scénariste n’a pas voulu vous manipuler avec des images subliminales ni vous ensorceler pendant votre sommeil.

Bon, alors à quoi ça sert ?

Tout simplement qu’utiliser la symbolique de certains lieux, évoquera dans votre imaginaire de lecteur ou de spectateur des sensations précises, renforçant ainsi l’impact du récit. Les Symboles révèlent les secrets de l’inconscient.

Et en bon français, ça veut dire quoi ?

Voici les points que je vais vous présenter :

  1. La Symbolique des Lieux pour créer une nouvelle dimension de lecture
  2. Une technique redoutable pour un récit profond
  3. Boucle la boucle grâce à la Symbolique
  4. La Symbolique des Lieux dans mon thriller en cours d’écriture.
La Symbolique des Lieux dans un roman ou une série : un secret de création

Source image pour l’infographie : Forbes

La Symbolique des Lieux pour créer une nouvelle dimension de lecture

La Symbolique des Lieux dans un roman ou une série : un secret de création. Par exemple, saviez-vous que Hitchcock l’utilisait avec succès ? En tant qu’écrivain, connaître et utiliser ce secret narratif fait de nous des pionniers en France.

Alors si vous êtes auteur, inspirez-vous en. Et si vous êtes lecteur, découvrez les coulisses des grandes histoires !

Imaginons que je veuille écrire une histoire qui fait peur (comme Stephen King, ouais ! Voyez ce que j’en dis par ici). Disons que comme par hasard, ça se passerait en montagne (normal pour une montagnarde) et qu’il y aurait un groupe de 7 amis qui campent sous tente.

Le matin du deuxième jour, l’un d’eux est retrouvé mort, mettons étranglé avec un lacet de ses chaussures de montagne. Personne ne sait qui a pu faire ça, évidemment. Ni si c’est même l’un d’entre eux ou un intrus. Ce serait un huis-clos à la 10-Petits-Nègres. Tous font leur enquête, cherchent des traces, des empreintes, des indices, et se suspectent les uns les autres. Ils passent la nuit suivante plus ou moins sur leurs gardes.

Et le matin suivant, paf ! Une autre victime. Sa tente est lacérée d’un coup de couteau (semble-t-il d’après le tracé de la lacération). Cette fois, la victime a été poignardée en plein cœur.

Bref, ainsi de suite, jusqu’au dernier survivant qui ne comprend pas comment il a pu ne pas deviner qui était le meurtrier. Passons.

Donc imaginons que j’ai écrit cette histoire qu’on appelle aujourd’hui un Thriller (très à la mode en ce moment, même chez les auto-édités) et qu’elle est publiée. Vous la lisez. Vous êtes en train de la lire. Vous vous visualisez, affalé(e) sur votre canapé éventré, un verre d’horrible piquette à la main, plongé(e) dans votre salon obscur à trembler en imaginant toutes les horreurs que subissent ces pauvres campeurs (oui je sais, je ne suis pas gentille de vous imaginer ainsi, alors que vous pourriez être sur votre sofa confortable et douillet, un délicieux verre de rouge millésimé, éclairé par une lueur tamisée et le visage léché par le reflet orange de la cheminée).

Si cette histoire de meurtres à répétition se déroule en plein jour, au bord d’un lac de montagne mignon tout plein, avec des oiseaux d’été gazouillant, qu’allez-vous ressentir ?

Une peur bien moindre, évidemment, que si tout se passait au fin fond d’un alpage isolé menacé par une tempête en pleine nuit.

Prenons un autre exemple, volontairement un peu cliché : vous lisez un roman d’amour qui narre la rencontre de deux êtres. Si ces deux personnes roucoulent au milieu d’un parc arboré avec une belle luminosité, qu’allez-vous ressentir ? Le bien-être, l’amour naissant, la compatibilité entre deux êtres qui semblent s’être trouvés.

En revanche, dans ce même roman, la rencontre de ces mêmes êtres se passe dans un parc abandonné, sous un ciel nuageux et silencieux à part quelques cris de corneilles. Instinctivement, vous allez non pas penser, mais ressentir que quelque chose ne va pas. Ou que quelque chose de néfaste pourrait arriver. Ou que l’un des deux protagonistes va tuer l’autre.

Pensez-vous qu’Hitchcock, dans son film « Psychose » (ce lien est dédié aux passionnés de cinéma et/ou de psychologie), ait situé par hasard, la mère momifiée du Protagoniste dans la cave ? Bien sûr que non. L’impact de cette histoire aurait été différent si cette momie-malgré-elle avait été placée, par exemple, dans une tour.

Car les symboliques en sont différentes :

Le sous-sol (cave, grotte, catacombes…) symbolise le repli sur soi, le repos, l’obscurité à l’intérieur de soi et les monstres tapis, le passé refoulé, le rebut, le subconscient et on y devine une vie humide, une certaine angoisse, peut-être l’emprisonnement. Mais ce peut être aussi un passage vers le nouvel être.

Ce site vous aidera à décrypter beaucoup de symboles. Sinon, vous pouvez aussi vous procurer la bible de l’auteur : Dictionnaire des Symboles par Jean Chevalier et Alain Gheerbrant. Vous pouvez le trouver ici : Le dictionnaire des Symboles.

Exemple de caverne : la Grotte de Lourdes de Bernadette Soubirous, un lieu qui condense les forces magiques.

Exemple de caverne dans un roman : Kaer Morhen est l’Antre des Sorceleurs qui initie à la magie ceux qui y sont destinés (Cycle de Fantasy « Le Sorceleur » d’Andrzej Sapkowski)

La tour est un symbole phallique de domination masculine, d’ambition arriviste, mais c’est aussi un lieu d’ascension vers le ciel, une citadelle imprenable, ou bien encore l’isolement.

Exemple de tour : la Tour des Influences Heureuses qui fut construite en Chine par le fondateur de la dynastie Zhou vers l’an 1000 pour observer le ciel et en recevoir les influences.

Exemple de tour dans la fiction : « La Tour Sombre », cycle Fantasy de Stephen King, raconte l’histoire de Roland, un mystérieux homme en noir qui cherche de façon obsessionnelle une certaine Tour Sombre, endroit fabuleux, pivot de tous les mondes possibles.

Vous savez maintenant que la symbolique de chaque chose a un impact sur l’histoire. Elle est aussi une technique redoutable pour créer de la profondeur. Voici pourquoi.

La Symbolique des Lieux : technique redoutable pour un récit profond

Cette technique toute simple évite à l’écrivain des descriptions ennuyeuses voire hasardeuses de l’état intérieur du Personnage.

En effet :

Un Lieu en accord avec l’intention consciente du Protagoniste sera en résonance avec le ressenti du lecteur ou du spectateur.

Un Lieu en contradiction avec l’intention du Protagoniste provoquera, chez le lecteur ou le spectateur, un ressenti confus d’une contradiction qui se passe consciemment ou inconsciemment chez le Protagoniste.

La Symbolique des Lieux dans un roman ou une série : un secret de création qui permet au lecteur de savoir instantanément les intentions secrètes du Personnage, son état mental. Et ceci sans aucune description.

Imaginez Fernande et René se baladant main dans la main en forêt (la forêt est aussi un symbole : les racines, l’enchantement ou le danger, rite d’initiation, l’Inconnu à nos portes, le sanctuaire). René lui raconte, en souriant, qu’il a rencontré un vieil ami à lui, perdu de vue depuis des années, et qu’il s’en réjouit.

Autour d’eux, les oiseaux chantent et le soleil brille. En tant que lecteur, vous allez ressentir (inconsciemment) que René dit la vérité, qu’il est réellement content de ces retrouvailles.

Par contre, si René et Fernande se baladent au milieu de cette même forêt, main dans la main, avec la même conversation, mais dans cette ambiance-là : le silence se fait dans la pénombre des arbres et ils parviennent en vue d’un marais croupissant. En tant que lecteur, vous ressentirez confusément que quelque chose cloche. Parce qu’il y a inadéquation entre ce que dit René et ce qu’il ressent. On peut en conclure qu’en fait, par exemple, il est amer d’avoir retrouvé cet ami et qu’il projette secrètement de l’éliminer.

La Symbolique est une technique narrative invisible qui permet aussi de créer une fin d’histoire convaincante.

La Symbolique des Lieux : boucler la boucle

Observez bien : beaucoup de films, de séries ou de livres se terminent dans le même lieu que la première scène.

Ou en tout cas, un parallèle est créé entre les éléments du début et de la fin : un personnage dans la même position, ou une vue aérienne identique, bref, une boucle s’est formée dans l’esprit du lecteur ou du spectateur.

Vous pouvez d’ailleurs en voir un excellent exemple dans un montage particulier : un internaute, Jacob T. Swinney réalisateur spécialiste du supercut (montage de plusieurs vidéos), a réalisé un montage avec les premières et dernières images de 55 films américains connus. La vidéo est ici : First and Final Frames from Jacob T. Swinney on Vimeo.

Pourquoi ce procédé ? Ressentir que la boucle a été bouclée, c’est un lecteur ou un spectateur qui se dit : tout est achevé, tout a été dit. Car on n’aime pas du tout sortir d’une histoire avec la sensation qu’il manque quelque chose. Qu’il y aurait une faille ouverte. Ou une parenthèse qui ne s’est pas refermée (mon amie et collègue Marjorie Moulineuf explique très clairement ici ce phénomène qui est une technique d’écriture très utile pour provoquer certains effets chez le lecteur).

Certains parallèles de ces débuts et fins de films sont vraiment évidents : notamment dans L’Armée des 12 singes, Le monde selon Garp et Il faut sauver le soldat Ryan (minutes 3:45 à 4:00). J’aime aussi particulièrement ce processus dans le film sur le trafic d’armes, Lord of War, (minutage 3:32).

La Symbolique des Lieux permet donc de créer un récit profond et cohérent de façon invisible. Je ne pouvais pas ne pas l’utiliser dans mes écrits !

La Symbolique des Lieux dans mon roman thriller

Sans rien spoiler d’essentiel, je peux vous dire que je m’efforce d’appliquer cette technique dans mon roman en cours.

Par exemple, dans la préparation du plan, j’ai veillé à ce que mon Protagoniste principal se trouve dans le même lieu au début et à la fin de l’histoire. C’est une contrainte très intéressante !

En plus, étant passionnée par les lieux insolites (dans la fiction comme dans la réalité), je voulais que mon protagoniste habite dans un endroit inhabituel. J’y ai réfléchi, je pensais à un château refait à neuf, mais je me suis tournée vers autre chose : mon protagoniste principal habiterait dans une ancienne prison entièrement rénovée !

Pourquoi une ancienne prison ?

Tout choix ne doit pas être anodin. Et Marjorie Moulineuf, mon amie et écrivain, m’aide énormément à y voir plus clair, à rester cohérente, car j’ai tendance à m’emballer comme une locomotive qui verrait ses rails s’emmêler vers des précipices ou s’envoler vers les nuages. Oui, parce qu’une à deux fois par semaine, on travaille ensemble par Skype, pour se motiver l’une l’autre, pour jeter un œil sur notre travail réciproque, demander si nos objectifs ont été atteints ou non (je précise qu’on a chacune notre roman). C’est génial de travailler comme ça sur un roman, je n’aurais jamais pensé puisque écrire est un acte par définition solitaire, mais vraiment, ça me permet d’avoir un esprit plus critique, plus analytique et de me cadrer, ce que je suis incapable de faire toute seule.

Et donc je voulais que mon Protagoniste principal habite une ancienne prison. J’ai pris des modèles qui se trouvent être ceux-ci (vous trouverez la source du site en cliquant sur l’image) : une ancienne prison rénovée en hôtel de luxe de style lounge en Hollande :

La Symbolique des Lieux dans un roman ou une série : un secret de création

Ou encore une prison devenue propriété privée en Allemagne :

La Symbolique des Lieux dans un roman ou une série : un secret de création

Bien sûr, lorsque vous lirez dans le roman, la petite description qui parlera de cet habitat particulier, vous aurez votre propre imaginaire. Je ne veux pas le casser avec ces images qui servent mon propre imaginaire. Mais c’est pour vous montrer, en tant que lecteur, le travail et la réflexion que peut représenter tout élément du roman !

Pour en revenir à mon choix de ce type d’habitat dans mon roman en cours, Marjorie Moulineuf m’a aidée à clarifier cela : l’aspect glauque de la prison, symbole d’enfermement, a son pendant avec un aspect festif imaginé par mon protagoniste principal. En effet, ce dernier justifie cette acquisition en voulant créer un lieu festif très original dans une partie non privée de l’habitat : une boîte de nuit et un club échangiste privé qui se passerait… dans les anciennes cellules rénovées.

Et voilà l’utilisation de mon ancienne prison rénovée justifiée pour le roman !

Dites-moi si vous aviez déjà remarqué, en tant que lecteur, ce genre de symboliques. Ou celles qui vous parlent.

16 réflexions au sujet de « La Symbolique des Lieux dans un roman ou une série : un secret de création »

  1. Coucou Marjorie, je lis depuis quelques heures maintenant tous tes articles et je ne peux ne pas te laisser un petit commentaire afin de te remercier pour tous tes conseils, sources et articles clairs et précis.
    Cela m’aide beaucoup à y voir plus clair 🙂

    1. Coucou Alexandra,
      Merci pour ton mot et ton passage par ici 🙂
      Sympa le ton de ton blog !
      Un livre par semaine ! Wow bravo, moi ça fait longtemps que je n’ai plus le temps de lire autant et ma PAL s’agrandit ^^
      Je reprendrai ce blog le moment venu, pour l’instant j’ai commencé une activité en tant que rédactrice web et je deviens nomade digitale en septembre.
      Au plaisir, ici ou là
      Marjorie

  2. Un très bon article. C’est bon de se le rappeler quand on écrit, même si on le fait souvent intuitivement. Dans les films c’est souvent poussé à l’extrême et les quelques premières minutes donnent déjà totalement l’ambiance, des fois même avant la première image avec les couleurs, la musique et la police utilisée. C’est souvent intéressant comme jeu de définir le film après les quelques premières secondes et de voir tout ce qui nous a déjà influencés.

    1. Merci Rose.
      Je te réponds très tardivement car je crois bien que j’avais reçu la notification de ton commentaire et qu’ayant été interrompue, j’ai oublié ensuite de te répondre car je t’avais lue. Bref, les aléas du net ^^
      C’est vrai, dans les films et l’audiovisuel en général, l’ambiance est donnée immédiatement avec le décor, les couleurs, les contrastes, la musique et/ou les sons, bref tout. Ça me fait un peu penser à la couverture d’un livre qui est un concentré de l’univers qu’il y a à découvrir au fil des pages.
      Le travail de l’écrivain est un peu différent puisqu’il n’a que ses mots et leur agencement pour exprimer un univers, une ambiance. Mais c’est passionnant, un vrai défi permanent ! A ce sujet justement, mon amie écrivain Marjorie Moulineuf en parle de façon passionnante et claire : il faut créer des images mentales. Son article est ici : http://www.marjoriemoulineuf.com/astuce-pour-creer-des-images-mentales-dans-lesprit-dun-lecteur/
      Au plaisir
      Marjorie

  3. Oui les symboles sont importants, et pas seulement pour les lieux d’ailleurs. Certains objets, animaux, vêtements et couleurs ont aussi un impact sur notre inconscient. Savoir les utiliser est un atout c’est sûr 🙂
    J’aime bien l’idée de la prison rénovée, l’ambiance doit être très spéciale dans ce club…

    Merci pour les liens très utiles Marjorie 🙂
    J’avais le dico des symboles, mais il doit faire partie des livres que j’ai prêtés et jamais retrouvés…

    La vidéo sur les lieux de début/fin des films est super.
    On peut voir que dans certains ce n’est pas le même lieu qu’on retrouve mais quelque chose dans l’attitude du personnage.
    Ce « retour de boucle » montre aussi parfois l’évolution, le changement qui s’est opéré pendant l’histoire : décor intérieur/extérieur, personnage seul/entouré, triste/heureux, ou encore grands espaces/prison… je trouve ça excellent de jouer sur ce genre de contrastes. Il y a un retour au début, mais les choses ont changé 😉

    1. Coucou Sandro, tout à fait, la symbolique en général est importante et fait comprendre différents niveaux de l’histoire ou du roman.
      En effet, l’ambiance dans ce club privé ancienne prison est… particulière ^^
      Et je la trouve bien assortie à mon protagoniste principal.
      Je suis contente d’être tombée sur cette vidéo. Tu as raison, ce n’est pas forcément le même lieu, mais il y a de toute façon quelque chose en commun, un lien entre le début et la fin, qui va s’imprimer dans notre inconscient. Ça peut être une évolution d’un personnage, aussi, bien vu. Tout est questions de contrastes, tu as trouvé le mot 🙂

  4. Hello Marjorie
    Tout à fait d’accord avec toi. La symbolique d’un lieu n’est jamais un choix anodin. Quand l’auteur l’utilise consciemment au service de son histoire cela devient carrément magique et évite bien des descriptions et des explications pour créer des ambiances, des situations dramatiques ou des paradoxes. Dans les films, cette utilisation des symboles est presque palpable. Dans un roman c’est plus subtil, plus intuitif. Et d’ailleurs, c’est ce qui fait la puissance d’un bon roman, tout ce qui n’est pas dit mais qui se devine ou se ressent pour le lecteur. Utiliser la symbolique des lieux, permet un second niveau de lecture, plus fin, plus intime pour entrer dans l’histoire. Devant des symboles universels (comme une prison) nous sommes face à nos représentations mentales et les valeurs qui nous y associons. Le simple fait de transformer une prison en discothèque/club privé en dit bien plus et subtilement sur les valeurs et vision du monde du protagoniste que des pages entières de descriptions.
    Bravo Marjorie pour ce super article comme d’hab !

    1. C’est passionnant, tellement vrai. Je réalise que j’ai ressenti ce que tu décris mais inconsciemment, dans films et livres… Là, tu as mis des mots sur ce ressenti! Merci. Excellente lecture. Spontanéité réfléchie (si j’ose « associer » les deux termes…) dans le style, netteté dans l’humour! Bravo!

      1. Merci ! Et ravie que tu commentes ici 🙂 Ça me fait vraiment très plaisir !
        Oui, en sachant ces techniques, on comprend subitement pourquoi on ressentait tellement bien ce film, ou pourquoi ce roman nous a semblé si captivant !
        Merci pour tes adjectifs, j’aime les opposés associés 😀

    2. Coucou Marjorie, tu as raison de mettre le doigt sur la différence qui existe entre une production audiovisuelle et un roman. C’est moins évident, en effet, dans un livre. Puisque ce n’est pas dans le visuel mais dans le ressenti.
      Tu as tout dit : un lieu précis choisi comme habitat, en dévoile bien plus et mieux sur le mental de celui qui l’habite que toutes les descriptions du monde. Aurait-il habité une ancienne école, c’était encore un autre effet dans la tête du lecteur ! Je comprends mieux, en tout cas, mes propres impressions à la lecture de certaines histoires ou en regardant des films/séries qui recelaient des symboliques de lieux (là tout de suite, me vient « Le Silence des Agneaux » et son affreux puits humide où est enfermée la pauvre victime).

  5. Il est vrai que tout le mystère de la symbolique est de nous faire travailler (intérieurement) sans même que nous nous en redions compte. C’est un outil extraordinaire et les références en la matière que tu cites sont excellentes (vu qu’on a les mêmes ! lol!)… non, mais, sérieusement, je n’ai pas trouvé mieux que le Chevalier pour décortiquer aussi profondément les objets, lieux, couleur, etc. Il fait référence à toutes les traditions, les croyances de par le monde. Une recherche incroyable qui nous propulse bien loin de chez nous si on a le bonheur d’y mettre le nez ! Ce dictionnaire est un peu magique en somme car il vous emmène bien au-delà d’une simple explication. Il est à lui tout seul une mine d’or pour un celui/celle qui veut booster son imagination… et en plus des idées incroyables, il donnera à son histoire un sens caché très hypnotique… tout bon autoeur devrait l’avoir dans sa bibliothèque…
    Merci Marjorie pour ton talent de conteuse qui nous dévoile les faces cachées de l’écriture d’un roman. Une histoire n’est pas toujours qu’une simple histoire : elle peut être aussi une passerelle vers un ailleurs qu’on ne soupçonnait pas, avant…

    1. De rien Agnès, j’ai grand plaisir à dévoiler quelques ficelles de ce qui fait de grandes histoires, et je trouve très excitant de pouvoir les utiliser à mon tour ! J’espère avec succès.
      Oui, ce dico de Chevalier est incroyablement complet (à part que je n’y ai pas trouvé le symbole de la prison, c’est bizarre) ! Il a dû avoir un travail de titan pour rédiger ce livre, qui d’ailleurs a environ 50 ans déjà. Au plaisir 🙂

  6. Encore un super article de fond qui m’apprend beaucoup de choses sur les « ficelles » d’un bon roman et sur la symbolique des lieux qui me passionne aussi.
    Merci à toi pour toutes ces informations très détaillées. Je sais que tu aimes effectuer des recherches, et cet article en est encore une fois la preuve.

    1. Coucou ma chère Danny,
      Je suis ravie de voir que nous avons la même passion de la symbolique des lieux 🙂
      Oui, comme j’aime faire « un travail de fourmi », j’en profite pour dénicher quelques bonnes sources concernant le travail d’écriture. Merci de t’être téléportée jusqu’ici.

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